Débat « L’échec global de la protection de la qualité de l’eau »

Hier s’est tenu le débat du groupe écologiste et social à l’Assemblée nationale sur l’échec global de la protection de l’eau potable. Vous pouvez revoir l’intégralité du débat en suivant ce lien : https://videos.assemblee-nationale.fr/video.16325634_67c848dab69b4.1ere-seance–questions-au-gouvernement—evaluation-de-la-loi-du-16-decembre-2022-contre-la-precar-5-mars-2025?fbclid=IwY2xjawI2mKBleHRuA2FlbQIxMAABHTSgjYt3JRXYCgtpYwBeRCXBExr6ZwAOmJD7_WSuZV5qRo2f__2LnS3CQg_aem_9Hz6_-vj0tsw25FLTLldQw
Deux temps étaient prévus. Le premier extrêmement enrichissant rassemblant 3 intervenant·es autour d’une table ronde. Dan Lert, Président d’Eau de Paris, Pauline Cervan toxicologue chez Générations Futures et Adèle Veerabadren, Inspectrice de l’environnement et du développement durable, co-autrice du rapport : « Prévenir et maîtriser les risques liés à la présence de pesticides et leurs métabolites dans l’eau destinée à la consommation humaine » nous ont fait le plaisir d’apporter leur expertise.
Le second permettait aux député·es présent·es d’interroger la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Les débats ont été constructifs et volontaires.
Que retenir de ce débat ?
– Les connaissances scientifiques sont partagées, l’urgence est là, brûlante, mais surtout : « La mauvaise nouvelle, c’est qu’on peut aussi affirmer que la contamination des eaux souterraines, et donc de l’eau potable, par les métabolite est largement sous-estimée ! », pour Pauline Cervan
– Les dispositions législatives ne sont pas suffisantes : « Les plans d’action sont très en-deçà des enjeux » selon Madame Veerabarden.
– La nécessité d’accompagner les agriculteurs et agricultrices. Dan Lert insiste : « Eau de Paris démontre qu’en accompagnant les agriculteurs qui exercent leur activité à proximité des aires de captage, on réduit sensiblement les pollutions de l’eau. »
Quelles sont les actions à mettre en oeuvre et à quelle échéance ?
Les intervenant·es appuient largement les dispositions que je porte dans ma proposition de loi pour protéger l’eau potable, nous devrons arriver à les imposer, nous n’avons pas le choix, notamment en ce qui concerne l’interdiction des produits phytosanitaires sur les aires d’alimentation de captages, mais aussi en vue de la création d’une liste nationale socle de métabolites de pesticides à rechercher.
Une méthode doit se dessiner de manière commune : passer du curatif au préventif.
La ministre a quant à elle confirmé l’annonce dans les prochaines semaines de la feuille de route sur la protection des captages. Je resterai attentif à l’ambition qui y sera portée, nous devons accélérer et harmoniser les mesures législatives autour des captages et ne pas nous contenter de mesures réglementaires qui ont tendance à ressembler plus souvent à une usine à gaz qu’à un cadre efficace.
Les luttes se jouent sur tous les fronts, en savoir plus : https://www.politis.fr/articles/2025/03/enquete-les-multiples-fronts-engages-pour-proteger-leau-potable/?fbclid=IwY2xjawI2mK5leHRuA2FlbQIxMAABHSfcD2gs5-IN7QoIpLe4tWFIhrxSs1Ir4qgiHEIyFNeqFIfCVg8SK5TUPg_aem_r4XZ7AcaF3r7hmJT1Ndcjg