Débat : Parcoursup ou la fabrique des inégalités sociales
Mardi 4 avril dans l’hémicycle il est question d’interroger la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, sur les errements de Parcoursup et les difficultés de l’enseignement supérieur.
21 000 formations disponibles. Comment choisir celles qui correspondront le mieux à ce que l’étudiant ou l’étudiante imagine de son avenir ? Certains et certaines, bien accompagné·es par leur famille vont pouvoir se diriger dans les formations valorisantes. Pour celles et ceux qui n’ont pas ce soutien, s’engage alors un parcours non pas sup, mais bien du combattant, les laissant parfois dans une véritable impasse.
Et ce n’est malheureusement pas l’enseignement scolaire qui permet de pallier les carences. Trop peu de conseiller·ères d’orientation, de psychologues ou des programmes trop chargés qui empêchent les professeur·es d’effectuer correctement les heures d’accompagnement à l’orientation.
6 ans qu’on dénonce le fait que cette plateforme exerce un tri sélectif des étudiant-es. Un système à 2 vitesses : celles et ceux qui détiennent l’information nécessaire pour choisir les bonnes filières et celles et ceux qui se lancent à l’aveugle sans aide ni outils. J’ai alerté Madame la ministre sur ce sujet.
Madame Retailleau a partagé mon constat au sujet du manque d’accompagnement dans l’orientation des élèves. Nous voilà rassuré-e ! Pour ce qui est de l’aspect discriminant de la plateforme, tout a été nié ! Parcoursup est, pour reprendre ses termes, « éthique » et « n’est pas un algorithme qui choisit l’avenir d’un étudiant ». Des propos qui démontrent à la fois le déni et l’éloignement de ce gouvernement de la réalité de Parcoursup quand on sait qu’une élève a été sélectionnée après avoir envoyé une recette de cuisine à la place de sa lettre de motivation et ou encore quand on sait combien les algorithmes portent en eux des biais discriminants.
Pour voir un extrait mon intervention et la (non)réponse de la ministre, cliquez sur l’image !
Pour approfondir le sujet du problème de l’algorithme Parcoursup :