Hommage aux victimes de pédocriminalité : La honte doit changer de camp !
Samedi 10 juin à Issé, une cérémonie était organisée pour rappeler (et ne jamais oublier) les agressions subies par les victimes d’Issé et de Loctudy. Au moins une vingtaine d’enfants violés dans les années 60 par un homme d’église, qui avait la confiance de tout un village. En ce jour de reconnaissance de ce drame collectif et de recueillement, une plaque a été dévoilée dans la commune. Elle ouvre pour les victimes du père Gabriel Girard un nouveau cycle de travail plus large sur les actes de pédocriminalité dans la société. Ces actes laissent des traces indélébiles, ce sont les victimes qui le disent : il aura fallu vivre avec ce poids, parfois sans jamais pouvoir en parler à ses proches, parfois sans jamais pouvoir en guérir.
Qu’elle se passe dans un cadre religieux, scolaire, au sein des associations sportives ou entre les murs des familles, la pédocriminalité est partout et 165 000 enfants en sont victimes chaque année -sans compter les cas non révélés.
L’association isséenne a décidé de faire de ce sujet une cause nationale. Je les en remercie. Ils ont tout mon soutien pour porter ces propositions et revendications dans l’hémicycle et plus largement. Cette cause doit dépasser les clivages politiques parce que le sujet est trop grave et qu’on ne peut plus attendre.
Ils ont décidé de faire du combat pour la reconnaissance de ce qu’ils ont vécu dans leur chair, un défi plus global pour la société française toute entière, pour qu’enfin, comme ils le disent eux-mêmes, « la honte change de camp »