Il aura suffit d’un chiffre : 49-3 !
Ce fut aussi glaçant que peu surprenant. Cet après-midi, la Première ministre, sur ordre du président de la République a décidé d’engager la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative portant la réforme des retraites.
Vécu de l’intérieur, ce fut assourdissant. Les couplets de la Marseillaise entonnés par les collègues de la France insoumise – Nupes ont rendu inaudible le discours qui a mis fin aux 175 heures de débat dans les hémicycles de nos deux assemblées.
Bloqués, empêchés, privés d’un vote parce que la Macronie s’est sentie en danger. S’il est difficile de la qualifier d’antidémocratique, puisque permise par la Constitution, cette méthode n’en demeure pas moins brutale. Elle prive les Françaises et les Français de toute la clarté qu’aurait permis un vote engageant véritablement la représentation nationale.
La partie n’est pas terminée
En quittant le perchoir après son intervention, la Première ministre s’est affichée avec un léger rictus, signe d’une tension certaine qui se relâche, mais aussi probablement d’un sentiment de devoir accompli.
Or, il n’en est rien. La Constitution permet aux députés de contrer ce vote bloqué par une motion de censure et les oppositions ne se priveront pas de s’en saisir. Un peu partout on assiste à des rassemblements spontanées, signe que la contestation va se poursuivre.
Et je me demande : où est le vrai et seul responsable de cette situation, E. Macron, qui finira aussi par devoir rendre des comptes ?
J’aurais voté contre, je voterai pour
Il va sans dire que l’intergroupe Nupes prendra les mesures nécessaires pour faire barrage et tenter de mettre en minorité ce gouvernement qui n’a su que faire mentir les chiffres, les situations, brandir les pires épouvantails ou menaces, tirer à boulets rouge sur la gauche, humilier les syndicats, mépriser les Françaises et les Français.
J’aurais voté CONTRE cette réforme, je voterai POUR cette motion de censure.
A suivre…