Ma réaction à l’augmentation de 300 euros de l’AFM
Depuis plusieurs jours, je reçois de nombreuses sollicitations (légitimes) de citoyens de la circonscription qui m’expriment leur colère quant à la hausse de 305 euros de l’enveloppe sur l’avance de frais de mandat (AFM).
J’ai découvert cette décision sur les réseaux sociaux, et cela m’a mis très sincèrement mal à l’aise, et même plus précisément, moi aussi en colère.
Comme je l’ai exprimé sur X (anciennement Twitter) dès que j’en ai pris connaissance, nous, les députés, n’avions pas besoin de voir l’avance de nos frais de mandat augmentée et surtout, nous (dans l’opposition du moins) n’avions rien demandé !
Lors de la réunion du Bureau de l’Assemblée nationale les questeurs ont donc présenté, sans les avoir annoncées, de multiples évolutions de l’AFM parmi lesquelles l’augmentation qui fait débat, sans qu’il n’y ait de vote spécifique sur ce point.
J’ai bien conscience que face à l’inflation, aux factures énergétiques et à la pauvreté qui ne cesse de croître dans le pays, ce ne sont évidemment pas les députés qui ont besoin de mesures compensatoires. En tout état de cause, il est clair que cette décision donne une image désolante de l’Assemblée nationale, davantage préoccupée par son confort que par les difficultés vécues en dehors du palais, où les salaires ne suivent pas l’inflation.
C’est pourquoi j’ai demandé, comme d’autres de mes collègues, y compris de la majorité, au bureau de l’Assemblée nationale de revenir sur cette décision. La Présidente de l’Assemblée nationale s’y refuse renvoyant à la discrétion de chaque parlementaire l’utilisation de ces frais de mandat.
J’applique sur l’ensemble de mes frais de mandat la plus stricte sobriété dans leur utilisation. Le contrôle dont j’ai fait l’objet l’année dernière en atteste. N’ayant pas l’utilité de cette augmentation, je n’ai aucune raison de consommer ces nouveaux crédits, puisque nous ne sommes heureusement pas dans l’obligation de les dépenser. Concrètement, cela veut dire que cet argent retournera dans les caisses publiques à l’issue de mon mandat.