Pride des ruralités d’Ancenis
Le 23 mai j’étais présent à la 2eme édition de la pride des ruralités d’Ancenis au côté de mes collègues Andy Kerbrat et Ségolène Amiot député-es de la NUPES.
Sous les paillettes et les couleurs résonnent les revendications politiques pour la communauté LGBTQIA+. Et c’est nécessaire ! La violence contre les personnes LGBT+ a atteint son plus haut niveau depuis dix ans en Europe. Une agression LGBTphobe a lieu tous les trois jours en France. Récemment, le suicide du jeune Lucas a malheureusement mis en exergue la violence de l’homophobie à l’école. Éduquer pour plus d’inclusion devient primordial. Le thème de la pride prend tout son sens.
La jeunesse, le soleil et la musique étaient au RDV ! Un moment de joie, de fierté(s) et de rencontres intenses qui rappelle ô combien la possibilité de se retrouver entre communautés est un des enjeux de nos campagnes ! Plus de 150 personnes étaient présentes dans les rues d’Ancenis pour défiler et nous rappeler qu’en termes de droits et tolérance, rien n’est définitivement acquis. Et pour preuve, le passage piéton peint spécialement pour l’occasion près du lycée Joubert Maillard par le conseil municipal des jeunes aux couleurs du drapeau a été vandalisé au bout de quelques jours…
Un grand bravo à l’association EsAc pour l’organisation de cette journée. Encore plus nombreux-ses l’année prochaine ! 🏳️🌈🏳️⚧️
Pour retrouver mon discours au sujet de cette journée, c’est juste ici 👇
Discours de la pride des ruralités d’Ancenis
Ces derniers temps je me suis intéressé aux déserts médicaux, mais il existe d’autres domaines où notre vigilance doit s’exercer…
Ainsi on entend parfois l’expression “désert gay” quand il est question d’homosexualité en campagne ou dans les petites villes. Désert gay parce la communauté LGBTQIA+ souffre d’un manque de reconnaissance et d’accompagnement, souffre d’invisiblisation, d’inégalités face à l’accès aux soins, au manque de structures adaptées, ou fait face à des soucis de mobilité. Mais cette communauté n’en n’est pas moins présente pour autant. Il existe des manquements, mais des solutions existent, et cette pride est le parfait exemple d’une des formes de réaction, de revendication qui s’imposent.
Aujourd’hui, des footballeurs refusent de porter leur maillot parce que le drapeau lgbt est symboliquement imprimé dessus. Lou Bailly-Bichlé, la maire du village de Vandelans en France, démissionne, épuisée, après avoir reçu plusieurs insultes lesbophobes et des menaces de mort. Des ateliers pour enfants se voient déprogrammés suite à la pression de militants de droite et d’extrême droite. Et n’oublions pas tous les cas de harcèlement, si nombreux, qui font l’objet de notre attention aujourd’hui, dans le cadre scolaire.
Ces événements, tout aussi haineux et graves les uns que les autres, montrent à quel point, même si les mentalités changent, certaines choses ne sont pas acquises. Car il existe encore bien trop d’oppositions. Contre lesquelles il faut lutter. Non, l’homophobie n’est pas une opinion. C’est une discrimination.
Si cette année nous fêtons les 10 ans de la victoire du mariage pour toutes et tous, et il faut s’en réjouir, il reste néanmoins des droits à conquérir : l’ouverture totale et complète de la PMA, le respect des pronoms, la facilitation du changement d’état civil et j’en passe. L’existence des personnes LGBT+ est politique, et c’est pour cette raison que les prides sont importantes.
On associe souvent les marches des fiertés aux métropoles, mais les personnes queers ne sont pas toutes domiciliées dans les grandes villes plus accueillantes, gay-friendly comme on dit dans la langue d’Oscar Wilde ! Les réalités de vie ne sont pas les mêmes et il est important de pointer les besoins et limites de celles de nos ruralités.
Je tiens à saluer et remercier les associations de notre territoire, qui sont de véritables leviers et piliers dans cette mission. Elles sensibilisent, forment, réunissent et accompagnent quand certains disent, et je les cite : “on ne veut surtout pas de ça dans nos campagnes ou nos villes”. Oui, vous l’aurez compris, je fais référence à l’extrême-droite. Parce qu’au vu de ce qu’il se passe ces derniers temps avec les planning familiaux dégradés, les personnes attaquées et menacées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre, je sais pertinemment, que l’extrême droite est l’extrême ennemi de cette communauté. A leur volonté infame de voir le monde se plier à leur vision passéiste, nous répondrons toujours fièrement par la diversité de couleurs de ce drapeau.
Alors pour éviter le pire, et pour reprendre les mots d’ordre de cette pride : éduquons pour plus d’inclusion ! Comptez sur l’engagement des député•es NUPES pour accomplir cette mission. Que ce soit sur le terrain, comme aujourd’hui, mais aussi à l’assemblée, nous ne cesserons de nous mobiliser. Je pense évidemment ici au travail acharné fourni par mes collègues Andy Kerbrat et Ségolène Amiot, respectivement vice-président et co-présidente de deux groupes d’étude : discriminations et lgbtqi phobies et vih-sida.
Je les remercie de m’avoir laissé la parole, vous remercie de votre attention et vous félicite pour cette manifestation joyeuse et ouverte !