Retour sur notre réunion publique : « Les centres de santé : l’avenir du soin de proximité ? »
Une centaine de personnes étaient réunies jeudi dernier à Nozay pour notre réunion publique : « Les centres de santé : l’avenir du soin de proximité ? ». Et c’est important de le préciser, 16 maires et une vingtaine de communes étaient représentées.
Cette réunion s’inscrit dans le contexte toujours plus compliqué de la désertification médicale. Mais ce qui se cache derrière cette expression, c’est une réalité, celle du non recours au soin.
Quand il n’y a plus de médecin traitant, on ne se soigne plus, ce sont des années de vie en moins.
Quand il y n’y a plus assez de médecins ou de spécialistes, ce sont les médecins qui restent, les soignant·es de l’hôpital, les pompiers, les ambulancier·ères qui se retrouvent surchargés et asphyxiés.
Quand il n’y a plus de médecins du tout, ce sont des maires sous pression, à qui on demande des solutions alors que jusqu’à peu la présence médicale ne figurait pas au rang de leurs compétences, qu’ils n’ont que peu de leviers pour agir à leur disposition.
Parce que l’Etat a perdu la main. Ou n’a jamais voulu la prendre.
Et puis, dans ce tableau, il y a les centres de santé, dont sont venu·es nous parler Véronique Mahé et Catherine le Hécho pour Co’Santé et l’Opass, le docteur Amiouni, installé à St-Vincent des Landes et président du CPTS de Loire-Atlantique et le docteur Richard Lopez, Président de la Fabrique des centres de santé.
Une lueur d’espoir, qui fait travailler des associations, des médecins et professionnel·les de santé salariés, des collectivités au service des habitant·es d’un territoire. Des structures sanitaires de proximité, qui assurent les soins de premier recours, et surtout qui proposent un accès à tous. C’est-à-dire que toutes celles et tous ceux qui ont besoin de soins, on les accueille en centre de santé, où le tiers-payant intégral est pratiqué.
Nous avons ainsi évoqué la nécessité d’une action forte des pouvoirs publics pour développer ces structures, pour les aider à s’organiser par un cadre juridique fort et clair (à améliorer !) mais aussi évidemment en leur permettant une stabilité financière.
Les professionnel|es de santé salariés en centres de santé représentent 5% de l’offre de soin, 95% sont en libéral. L’échec du système de soin aujourd’hui c’est aussi l’échec d’un système unique en libéral. Il nous faut travailler à la complémentarité des modèles, dans l’intérêt des territoires !
Peut-être les centres de santé sont-ils les prémisses d’un service public territorial de santé de proximité, que j’appelle de mes voeux.
Un grand merci aux intervenant·es et aux personnes présentes !